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Libération

EDF prête à entrer en Bourse en octobre

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Mais les discussions continuent sur le très rentable RTE, réseau de transport électrique.
publié le 18 mars 2005 à 1h02

Le timing a été bien réglé. Mercredi, depuis Bercy, Thierry Breton a déclaré que les introductions en Bourse de GDF et d'EDF étaient ses deux «priorités» de l'année 2005. Hier, à l'occasion de la présentation de ses premiers résultats, Pierre Gadonneix, le patron d'EDF, a répondu en élève discipliné à son ministre : l'entreprise sera prête dès le mois d'octobre. Et tant pis pour Areva qui, à l'origine, devait s'intercaler entre GDF et EDF. Mais Thierry Breton a décidé de faire patienter le groupe d'Anne Lauvergeon au moins jusqu'en 2006. Pourquoi cette mise au placard ? «Breton a des doutes sur la pertinence d'ouvrir le capital d'une entreprise comme Areva, avec des métiers sensibles dans le nucléaire», dit-on dans les couloirs de Bercy. Bizarrement, les états d'âme du ministre ne s'appliquent pas à EDF, pourtant opérateur du premier parc nucléaire du monde.

«Ça grenouille». Hier, Pierre Gadonneix a souhaité présenter un bilan financier nettoyé des acrobaties de l'ère Roussely (lire ci-contre). Et tant pis si les engagements hors bilan ont continué de grossir d'un milliard d'euros ­ la faute, notamment, à des contrats commerciaux en Grande-Bretagne). Avec la mise en Bourse, le groupe d'électricité espère gratter entre 8 et 11 milliards d'euros. En plus de ce pécule, Gadonneix compte vendre pour environ 10 milliards d'euros d'actifs. Avec, en haut de la liste, la pépite du groupe : le RTE, ou réseau de transport électrique, qui regroupe les 100 000 kilomètres de lignes haute t