Lyon correspondance
Les skis Rossignol s'apprêtent à découvrir d'autres pistes. L'entreprise familiale française, numéro 1 mondial du ski, vient d'être rachetée par Quiksilver, la marque des fondus de surf devenue mondiale. Le groupe américain a présenté hier son «projet d'alliance» devant le comité central d'entreprise. Un projet d'acquisition de 241 millions d'euros, qui doit se concrétiser par une offre publique d'achat (OPA) sur la totalité des actions.
En janvier, Quiksilver s'était déclaré officiellement candidat à la reprise de Rossignol. Laurent Boix-Vives, actionnaire de référence de l'entreprise tarentaise, avait fait savoir qu'il considérait cette offre «comme favorable et positive». A 78 ans, l'homme qui a présidé aux destinées de Rossignol durant près de cinquante ans, cherchait depuis plusieurs années à se retirer des affaires. Or, ni ses deux filles, ni son gendre, ne voulaient reprendre les rênes de la société familiale qui compte aujourd'hui 2 900 salariés dont la moitié en France.
Alliance naturelle. Après avoir un temps étudié les propositions de Nike, Laurent Boix-Vives s'est finalement rapproché de Quiksilver, via son PDG, le Français Bernard Mariette. Avec qui il est ami «de longue date». Les deux hommes disent partager «la même passion du sport». Et, d'après Mariette, «l'alliance entre les deux groupes est naturelle» : le leader mondial de l'équipement de ski et le numéro 1 des vêtements et accessoires liés aux sports de glisse auraient tout à faire ensem