Pékin de notre correspondant
Plus de 160 petites et moyennes entreprises françaises invitées et la présence d'un ministre de la République : le groupe Carrefour n'a pas lésiné sur les moyens, cette semaine, pour ce qu'il appelle sa «politique de portage des PME» en Chine. Le «portage», en l'occurrence, consiste pour un géant comme Carrefour à entraîner ses fournisseurs dans son sillon, et à les aider à s'implanter. Les constructeurs automobiles sont coutumiers du genre : les équipementiers les suivent en général dans leurs grosses implantations à l'étranger, garantissant ainsi la continuité et la qualité de l'approvisionnement. C'est en revanche moins courant dans la grande distribution, et il suffit d'ailleurs de visiter l'un des 59 hypermarchés Carrefour, 7 supermarchés Champion ou 176 boutiques hard-discount Dia du même groupe en Chine continentale pour se rendre compte que 80 % des produits mis en vente sont fabriqués sur place, et pas par les fournisseurs habituels de la société en France.
Offensive commerciale. Cinq jours durant à Pékin, Shanghai, mais aussi ensuite à Bangkok, les représentants de ces PME françaises, pour la plupart dans le secteur de l'agroalimentaire, auront fait un tour de piste du marché et des modes de consommation propres à ce pays en pleine mutation, pris des contacts avec les autorités et des entreprises locales. Un voyage qui coïncide avec des «semaines françaises» organisées dans certains Carrefour de Chine. Ces rencontres pourraient déboucher,