Jacques Chirac a de nouveau plaidé, hier, pour l'égalité professionnelle entre les hommes et les femmes, avec l'ambition de supprimer en cinq ans les écarts salariaux. Nicole Ameline, ministre de la Parité et de l'Egalité professionnelle, a présenté, hier en Conseil des ministres, un projet de loi en ce sens.
«Agir pour l'égalité professionnelle entre les femmes et les hommes, c'est en réalité agir pour plus de justice et de démocratie. C'est également agir pour plus d'efficacité économique et sociale», a souligné Jacques Chirac. Le chef de l'Etat avait qualifié d'«inacceptables» les disparités salariales persistantes entre hommes et femmes. En France, l'écart moyen des rémunérations entre les hommes et les femmes est actuellement de l'ordre de 25 %.
Pourtant, l'arsenal législatif existe. Mais la loi Génisson du 9 mai 2001 sur l'égalité professionnelle entre hommes et femmes peine à être appliquée, malgré quelques initiatives d'entreprises comme PSA Peugeot-Citroën ou Renault, où des accords ont été conclus en novembre 2003 et en février 2004. Le gouvernement entend donc franchir «une étape décisive» avec son projet de loi.
«Désormais, l'égalité salariale sera mise au coeur des négociations annuelles sur les salaires dans les entreprises. Aucun accord ne pourra être valablement signé s'il ne prend pas en compte cette exigence», a expliqué Jacques Chirac. Principale mesure du texte, la création d'une taxe sur la masse salariale, en l'absence de négociations sur les écarts entre