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Fournier Pharma bat pavillon belge

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Le groupe Solvay rachète le laboratoire familial créé en 1880.
publié le 25 mars 2005 à 1h08

Et un de moins : avec la confirmation hier du rachat du français Fournier Pharma par le groupe belge de chimie-pharmacie Solvay pour 1,3 milliard d'euros, c'est l'un des derniers laboratoires français indépendants qui va désormais battre pavillon étranger. Tout comme les Pierre Fabre, Ipsen ou Servier, Fournier faisait partie du gang des labos français de taille moyenne. Des firmes familiales, devenues trop petites pour rivaliser avec les géants comme Pfizer ou même le tout nouveau français Sanofi-Aventis et ses 130 000 salariés.

Un chouchou. «On parle souvent des problèmes des grands groupes mondiaux qui ont une recherche peu productive, mais ce sont bien les opérateurs de taille moyenne comme Fournier qui ont les plus grosses difficultés», indique Emmanuel Sève, chef de projet de l'institut d'études Xerfi. Là où les multinationales de la pharmacie essaient de gérer des portefeuilles de médicaments les plus importants possibles, Fournier ­ et ses 3 400 salariés (dont 1 400 en France) ­ n'a pas vraiment la taille nécessaire pour sortir chaque année une nouvelle pilule. Du coup, elle se concentre sur son fleuron, le fénofibrate, un anticholestérol mis au point par la firme en 1975. Et qu'elle chouchoute depuis, en multipliant les nouveaux dosages, voire en l'associant avec d'autres molécules. Une stratégie plutôt payante, un accord commercial avec Abbott aux Etats-Unis ayant ainsi gonflé les comptes de la société ces dernières années. Mais au prix d'une grande dépendance à ce