Tokyo envoyés spéciaux
Avant de quitter le Japon, hier, Jacques Chirac a tenté de rallier le pays à son projet de taxation sur le transport aérien pour venir en aide aux pays pauvres. Au terme d'une visite de trois jours, il a lancé une nouvelle mise en garde sur les «déséquilibres qui menacent la survie de notre civilisation». Dans un discours alarmiste, le chef de l'Etat a insisté sur la nécessité «urgente» d'un «autre modèle de production et de consommation».
Jacques Chirac est en quête de puissants partenaires économiques susceptibles de s'engager aux côtés de la France. Au moment où le Japon, deuxième PNB de la planète, commence à s'éveiller aux problématiques environnementales, le président de la République voit en lui un partenaire naturel : «Je propose l'alliance de nos deux pays pour relever les défis du développement durable. Une alliance politique mais aussi une alliance scientifique et industrielle reposant sur l'ancienneté et la force de notre coopération dans ces domaines.»
Credo. Pour Paris, il est possible de cofinancer très vite des programmes associant le public et le privé dans les domaines des technologies de l'environnement, de l'énergie, de l'espace et des systèmes d'information. Le chef de l'Etat souhaite par ailleurs que le Japon assume davantage son rôle de grande puissance. La France propose sans relâche qu'il devienne, avec l'Allemagne, un membre permanent du Conseil de sécurité de l'ONU. En contrepartie, il lui demande de s'engager à soutenir ses ini