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Libération

Un siècle de chasse à la copie

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Les technologies de reproduction ont systématiquement été attaquées.
publié le 29 mars 2005 à 1h12

Les industries de la musique et du cinéma n'ont jamais aimé les technologies de reproduction ou de copie des oeuvres. La charge menée par les studios hollywoodiens contre les services de peer-to-peer permettant l'échange entre internautes de fichiers via le Net n'est que le dernier exemple d'une longue histoire de conflits juridiques. Florilège (1).

Les pianos mécaniques

L'apparition des premiers pianos mécaniques au milieu du XIXe siècle en France déclenche une bronca des éditeurs de partitions et des compositeurs de musique. Les ayants droit de Verdi, les frères Escudier, attaquent en justice Alexandre-François Debain, inventeur vers 1850 de l'antiphonel, un dispositif capable de faire jouer tout seul un piano grâce à des planches à clous. Gounod, Berlioz, Rossini et une palanquée d'éditeurs de partitions protestent en bloc contre les boîtes à musique et autres pianos mécaniques qui se multiplient. En 1866, le législateur tranche et libéralise totalement la production d'appareils de reproduction mécanique de la musique. Ce qui permettra, à la fin du siècle, la naissance de l'industrie du disque avec l'apparition des premiers gramophones.

La radio

Pour les maisons de disques, l'irruption de la radio dans les années 20 aux Etats-Unis est un cauchemar : le son est meilleur et la musique y est gratuite. Les ventes de galettes s'effondrent. Lobbying devant le Congrès américain, protestations des musiciens et maisons de disques. Le leader syndical James Petrillo exige même des radio