L'hypothétique grand mariage des Bourses européennes est reporté à l'automne. Ce qui retarde de plusieurs mois une opération qui n'en finit pas de se faire et de se défaire. Le régulateur britannique de la concurrence, l'Office of Fair Trading (OFT), a renvoyé hier au 12 septembre toute décision sur une éventuelle fusion de la Bourse de Londres, le London Stock Exchange (LSE), avec la Bourse européenne Euronext (Paris-Bruxelles-Amsterdam), seul candidat encore officiellement en lice. L'OFT a en effet annoncé qu'il renvoyait devant la Commission de la concurrence les projets de rachat du LSE par Euronext ainsi que le projet, pour l'instant suspendu, de la Deutsche Börse. Composée d'experts indépendants, cette commission mène les enquêtes approfondies sur les projets de fusion en Grande-Bretagne.
C'est la Deutsche Börse qui avait lancé fin janvier la première offre de rachat sur le LSE, valorisant l'opérateur de la Bourse de Londres autour de 2 milliards d'euros. Rejetée deux fois par le LSE, cette offre a été retirée, mais le groupe allemand reste en embuscade : c'est lui qui a demandé aux autorités de la concurrence allemande et britannique de poursuivre leur examen d'une éventuelle fusion avec le LSE. De son côté, Euronext a fait le 9 février une offre informelle sur le LSE, sans proposer de prix. Son PDG Jean-François Théodore a confirmé récemment l'intérêt de son groupe pour la Bourse de Londres. Mais hier, il s'est abstenu de tout commentaire sur la décision britannique