Menu
Libération

Bruxelles tisse des limitations à l'importation de textiles chinois

Article réservé aux abonnés
Principale mesure de rétorsion à l'étude, «la clause de sauvegarde» permettrait de protéger le marché européen.
publié le 2 avril 2005 à 1h25

Revirement européen face à la déferlante des textiles chinois. Vendredi, soit exactement trois mois après l'abolition des quotas d'importation de produits textiles sur le Vieux Continent, la Commission européenne a finalement décidé de se pencher sur l'épineuse question d'éventuelles mesures de sauvegarde pour protéger le marché européen. Il y a moins de trois semaines, les statistiques d'importations en provenance de Chine étaient déjà préoccupantes : en progression de 46 %.

Clauses. Histoire de ne pas ouvrir un front commercial avec Pékin, Bruxelles avait alors choisi de ne rien faire. Peter Mendelson, le très libéral commissaire chargé du Commerce, s'était contenté d'un : «Il est trop tôt pour tirer des conclusions.» Aujourd'hui, Bruxelles déclare, par la voix d'un porte-parole, qu'elle dispose de moyens de rétorsion, ces fameuses clauses de sauvegarde. Dès lors qu'elle peut prouver que «les niveaux d'importations sont inacceptables ou qu'il existe des pratiques déloyales». L'adoption, en accord avec les règles de l'Organisation mondiale du commerce, de la «clause de sauvegarde» permettrait de limiter à 7,5 % par an l'augmentation des importations pour chaque type de produits.

Il est vrai que rien n'y fait, pas même les engagements pris par Pékin de contenir le volume des exportations de textile et d'habillement. Protégés pendant près de quarante ans par l'accord multifibre, qui leur permettait de se défendre, les industriels du textile et les politiques ne savent plus où d