Conseil aux salariés du privé qui réclament une hausse de leur pouvoir d'achat : devenez patrons du CAC 40. Alors que sont rendues publiques les rémunérations annuelles de ces derniers, on constate que les PDG ont réussi à négocier habilement des hausses de leur salaire avec leur conseil d'administration. Ainsi, Serge Tchuruk, le PDG d'Alcatel, a annoncé vendredi qu'il toucherait 2,8 millions d'euros en 2005. Soit 500 000 euros de plus qu'en 2004. Alcatel justifie cette hausse de 22 % par l'attribution d'un bonus en hausse, lié à la «performance» de la société. En 2004, l'équipementier a dégagé un bénéfice de 280 millions d'euros contre une perte de plus d'un milliard en 2003.
Bonus. Mais l'an dernier, Tchuruk avait quand même touché une forte rémunération variable, justifiée par la «performance du PDG au titre du redressement du groupe et du résultat opérationnel acquis dans un contexte difficile». Bref, quand ça va pas, c'est la faute à la conjoncture, et quand ça va bien c'est grâce au PDG... Au final, Tchuruk ne sait plus quoi faire de son argent. Il a ainsi annoncé qu'il plaçait tout son bonus 2004 en actions Alcatel. Les titres ne valent effectivement pas cher, l'action a perdu 18 % depuis le 1er janvier et 30 % depuis un an.
Stock-options. Tchuruk est néanmoins capable de se montrer désintéressé. Il a renoncé pour cette année à toucher des stock-options. Ce n'est pas le cas de Jean-René Fourtou qui s'est vu attribuer plus de 800 000 stock-options en 2004. Le rapport ann