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Libération

Le service minimum à un train d'enfer

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Le ministre Robien presse la RATP et prône la polyvalence à la SNCF.
publié le 7 avril 2005 à 1h34

Gilles de Robien a poussé un petit coup de gueule, hier, sur l'avancement du service minimum. Le ministre des Transports, à qui il a été demandé d'aboutir sur le dossier en juin, estime que «le compte n'y est pas encore». La RATP, a-t-il annoncé, sera bientôt en mesure d'assurer aux usagers un niveau de trafic minimum (50 % sur les bus, métros et RER) les jours de conflit. La SNCF est vivement pressée d'aller dans le même sens.

Robien a jugé «inadmissible» que 30 % de grévistes mènent à la paralysie de 70 % du trafic. Le ministre suggère un mode d'emploi : les agents de la SNCF doivent être «plus polyvalents». Et de cibler un règlement interne trop rigide qui agit selon lui «comme un frein à cette polyvalence». En clair, les non-grévistes doivent pouvoir remplacer les grévistes au débotté, quitte à sortir de leur roulement prévu. Cette souplesse augmenterait de 15 % les trafics en cas de grève, affirme Robien.

La SNCF ne faisait guère de commentaire, hier, sur un sujet qui n'a été abordé avec les syndicats que le 8 mars. Ces derniers ont réagi, pour évoquer le raisonnement «simpliste» du ministre. «Un conducteur est autorisé à conduire des locomotives d'un type précis, et surtout sur des sections et lignes précises, qu'il a reconnues, tance Alain Bourezg, secrétaire national de la CFDT. De même pour les aiguilleurs, qui ne sont pas interchangeables à volonté. Ce sont des règles basiques de sécurité.»

L'autre souci de Robien est plus politique. Le transport régional ferroviaire