«Un premier pas» dans la bonne direction. Mais le mécanisme de surveillance annoncé hier par Bruxelles n'a rien du «sur-mesure» espéré par Paris. «Peter Mandelson aurait pu aller plus loin, et ne pas se contenter de fixer de vagues lignes directrices», confiait hier François Loos, ministre délégué au Commerce extérieur. A sa manière, il habille au passage le Commissaire européen au commerce pour l'hiver. «Les clauses de sauvegarde (qui permettent de limiter les hausses d'exportation à 7,5 %, ndlr), ce n'est pas fait pour les chiens, s'agace-t-il. La Commission aurait dû demander des consultations immédiates avec la Chine et lancer une enquête sur les importations textiles chinoises comme l'ont fait les Etats-Unis.»
François Loos veut bien qu'on y consacre un peu de temps. Il évoque la nécessité de «bien étayer le dossier» pour ne pas risquer d'être attaqué devant l'OMC. Mais là, visiblement, «ça traîne». La preuve: «Ah ça, pour lancer des mesures de sauvegarde pour protéger le saumon écossais» contre le saumon norvégien (hors UE), «il n'a pas dû falloir plus de cinq minutes», souffle-t-il. Avant d'ajouter: «Peut-être le commissaire britannique est-il plus sensible à l'Ecosse qu'aux demandes pressantes d'un secteur qui pèse quand même 2,5 millions d'emplois...»
Dans une lettre adressée à Mandelson, que Libération s'est procurée, François Loos était déjà monté au créneau il y a une semaine. Il plaidait pour la mise en place de clauses de sauvegarde, «mécanismes d'action rapides,