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Libération

Pinault face à la justice américaine

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L'homme d'affaires est à Los Angeles pour s'expliquer sur le rachat frauduleux d'Executive Life.
publié le 7 avril 2005 à 1h34

François Pinault a cherché ces deux derniers jours à convaincre les jurés californiens de son innocence dans le dossier Executive Life. Comme son bras droit, Patricia Barbizet, l'homme d'affaires français, ami du président de la République, est venu s'expliquer en personne au palais de justice de Los Angeles, assurant qu'il n'était pas impliqué dans le rachat frauduleux de la compagnie d'assurances Executive Life par le Crédit Lyonnais au début des années 90. Même si, in fine, c'est son holding personnel, Artémis, qui s'est retrouvé propriétaire d'Executive Life.

S'il était déclaré coupable, Pinault pourrait avoir à verser plusieurs centaines de millions de dollars de dommages et intérêts aux autorités californiennes. Dans cette affaire, l'Etat français, qui a pris à sa charge la responsabilité des actes commis par le Lyonnais, a accepté de payer 600 millions de dollars pour mettre fin aux poursuites.

«Self-made man». L'audition a commencé mardi plutôt tranquillement pour Pinault. Il a été interrogé par son propre avocat, James Clark. L'occasion pour l'homme d'affaires de raconter, en français, son ascension professionnelle, de garçon de ferme sans diplôme à patron milliardaire d'un groupe de distribution et de luxe. Un portait de self-made man susceptible d'être apprécié par les jurés américains. La suite des débats a porté sur le rachat d'Executive Life. Pinault a alors expliqué qu'Artémis n'était apparu dans le dossier qu'après le rachat et la réhabilitation de cette compag