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Libération

Etam n'habillera plus les Britanniques

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Le groupe textile français se concentre sur la lingerie sur le continent.
publié le 9 avril 2005 à 1h40

Pour sauver ses dentelles, Etam dit good bye au Royaume-Uni. Vendredi, le groupe de lingerie et de prêt-à-porter a annoncé la vente de sa filiale d'outre-Manche et de ses 213 magasins à l'homme d'affaires britannique Philip Green, déjà propriétaire d'autres marques de fringues moyenne gamme (Burton, Dorothy Perkins, etc.). Pour la famille Milchior, qui a lancé les premières paires de bas Etam en Allemagne, dès 1916, le revers est sérieux : le groupe français, présent à Londres depuis 1998, a échoué sur le marché britannique du prêt-à-porter, le premier d'Europe en volume et aussi l'un des plus disputés. Résultat : 100 millions d'euros de pertes cumulées pour Etam UK. «Nous avions deux marques légèrement différentes et un gros problème de positionnement», explique la direction d'Etam à Paris, pas fâchée d'être débarrassée de ce foyer de pertes. Sans la filiale britannique, les comptes du groupe auraient fait apparaître un bénéfice de 13,5 millions d'euros au lieu d'une perte de 61,1 millions d'euros. Les soucis ne sont sans doute pas terminés pour la marque : en Europe, la concurrence sur les sous-vêtements se développe, tant celle des spécialistes comme Dim ou Princesse Tam-Tam, que celle des grosses pointures du prêt-à-porter, comme H & M, dont les collections de lingerie glamour pas chères s'arrachent dans les linéaires.

Pourtant, Etam entend bien persister dans le frou-frou sur le Vieux Continent : «Nous allons mettre l'accent sur la lingerie, qui génère de bonnes marges e