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«Dans son travail, je lui servais de miroir»

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publié le 11 avril 2005 à 1h43

Marc (1) a été le bras droit d'un styliste dont la marque est aujourd'hui mondialement connue.

«Quand j'ai rencontré Laurent (1), il commençait à percer. Notre rencontre a été comme un coup de foudre. Nous avions la même sensibilité, partagions les mêmes goûts intellectuels et musicaux. Une alchimie s'est créée. Quand il m'a proposé de travailler pour lui, j'ai tout de suite accepté. Il y avait tout à faire : les collections, les catalogues, l'identité visuelle de la marque... On partageait tout, il n'y avait pas d'horaires. C'était excitant de lancer une marque. Et, quand ça marche, ça devient une drogue. Le succès est terriblement grisant. Quand une relation fusionnelle fonctionne à merveille, c'est génial à vivre.

Assis l'un en face de l'autre, nous dessinions ensemble les modèles. Nous discutions de tout : du choix des tissus, de l'ouverture des magasins ou encore du développement de la marque. Nous étions comme des siamois. Quand il était absent, je validais les modèles de la prochaine collection. Dans son travail, je lui servais de miroir. Il avait besoin de quelqu'un de sûr pour faire les bons choix. Dans un jeu de ping-pong, je l'aidais à creuser ses idées, à les affiner. J'étais finalement là pour le motiver et le rassurer dans ses doutes, lui donner confiance dans son travail de créateur. Je travaillais énormément, jusqu'à minuit s'il le fallait. Toujours disponible, prêt à annuler un dîner ou des vacances. J'avais pratiquement calqué ma vie privée sur la sienne. Nou