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Libération

Hypermarchés : la baisse des prix n'est pas pour demain

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publié le 13 avril 2005 à 1h45

Des dizaines et des dizaines de réunions, les nerfs en pelote pour les protagonistes et pas de révolution à attendre du projet de loi Jacob réformant la loi Galland. La nouvelle mouture de ce texte de 1995 qui régit les relations conflictuelles entre fournisseurs et distributeurs est présentée ce matin en Conseil des ministres. En principe, son objectif de départ, tel que Nicolas Sarkozy, alors ministre des Finances, l'avait défini en juin 2003, était de faire baisser les prix des produits de grandes marques, d'au moins 5 % en un an et plus par la suite, dans les rayons des hypers. Sarkozy parti, Christian Jacob, ministre du Commerce et chiraquien pur jus, reprend le dossier il y a quelques mois. Mais son objectif n'est pas celui de Sarkozy : Christian Jacob veut prévenir une baisse des prix trop forte (style déflation), afin d'éviter une guerre des tarifs susceptible de mettre sur la paille des PME et de grandes enseignes, comme ce fut récemment le cas aux Pays-Bas avec l'enseigne Laurus.

Petits pois. Résultat des courses, la réformette Jacob, pilotée à distance par Matignon, joue essentiellement sur la variable marges arrière pour ramener le calme entre fournisseurs et distributeurs. Ces fameuses marges arrière sont des sommes réclamées par les enseignes à leurs fournisseurs de petits pois ou de yaourts, sous couvert de «coopération commerciale» comme la mise en valeur du produit dans le magasin, son inscription sur un catalogue, etc. Autant de prestations payées par l'indu