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PPR : Weinberg, les mains pleines

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L'ex-PDG de Pinault-Printemps-Redoute a touché 5,3 millions d'euros d'indemnité de départ.
publié le 13 avril 2005 à 1h45

Que Serge Weinberg ait été écarté de Pinault-Printemps-Redoute ou qu'il ait décidé, comme il l'explique, de quitter le groupe, on se doutait que l'ex-PDG du groupe de distribution n'était pas parti les mains vides. On sait maintenant qu'il a touché une indemnité de départ de 5,3 millions d'euros le 21 mars, à la date de son remplacement par François-Henri Pinault. C'est ce que révèle le rapport annuel de PPR, publié hier, précisant qu'il s'agit du «montant forfaitaire brut égal à deux fois la plus élevée de ses rémunérations globales perçues au cours des deux dernières années» ainsi que de «la liquidation» du «régime supplémentaire de retraite». En échange, Weinberg s'est engagé à ne pas occuper pendant deux ans un poste de dirigeant chez un concurrent de PPR.

Le groupe ajoute que l'ex-PDG, qui avait touché un salaire de 2,2 millions d'euros en 2004, s'est vu attribuer un bonus de 800 000 euros en 2005, au titre de ses performances 2004. Et surtout, qu'il a obtenu le droit de pouvoir exercer ses stock-options «à tout moment de leur durée, sans limitation de période». Depuis 2001, l'ex-patron de PPR en a reçu 160 000 (avant, l'information n'était pas publique). Une grosse moitié de ces titres financiers ne vaut rien, car distribués alors que le cours de PPR était au plus haut. Mais les 60 000 options reçues en 2003 valent potentiellement un million d'euros, au cours d'hier.

Les actionnaires de PPR qui ont vu le cours de l'action divisé par trois depuis 2000 apprécieront la just