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Libération

Mort annoncée du monopole des transports régionaux

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Dévoilé avant l'heure, le projet européen inquiète les syndicats.
publié le 14 avril 2005 à 1h46
(mis à jour le 14 avril 2005 à 1h46)

Pour la discrétion, c'est raté. Jacques Barrot, commissaire européen, avait décidé de laisser passer le référendum pour présenter sa proposition de règlement européen concernant l'ouverture à la concurrence des transports urbains et régionaux (Libération du 1er avril). Vaine précaution : le texte circule à tous vents et suscite déjà un joli barouf auprès des syndicats français. Dans deux communiqués, la CFTC et la CGT ont dénoncé une «mise à mort de la SNCF» et la «mise à mort du service public ferroviaire». Six organisations de la SNCF ont obtenu audience au cabinet de Gilles de Robien, le 31 mars, pour savoir quelle position adopterait la France sur le texte. Le ministère des Transports a prudemment botté en touche, affirmant attendre de connaître le contenu d'un texte non finalisé.

Grosse colère. Plus direct, Jacques Barrot a piqué une grosse colère: «J'ai été stupéfait d'entendre ce que j'ai entendu à propos du règlement que nous préparons, qui consiste à organiser les transports urbains en facilitant une concurrence équitable et faire en sorte que le service public soit en tout état de cause préservé», a-t-il assuré hier, insistant sur «la désinformation» dont le texte qu'il défend ferait l'objet.

Une version du fameux texte remontant à janvier dernier permet toutefois d'y voir assez clair sur les intentions de l'exécutif bruxellois. Le règlement impose l'ouverture à la concurrence des transports publics urbains et régionaux, sauf dans le cas où le servic