à Bruxelles
Une marche funéraire «pour un commerce juste et pas juste le libre-échange». Pour rappeler ce mot d'ordre, quelques dizaines de manifestants représentant une coalition d'ONG regroupant les Amis de la terre, Christian Aid, Aprodev ou Oxfam, sont venus déposer symboliquement, hier, à Bruxelles, devant le siège de la Commission européenne, un cercueil rempli de riz, de poissons, de tomates, de poulets... Une mise en scène destinée à montrer que derrière le commerce international et la libéralisation des marchés, c'est la survie des populations des pays pauvres qui est en jeu. Hier à Bruxelles, aujourd'hui à Berlin, ce week-end à Paris et dans plus de soixante-dix pays, de multiples manifestations se déroulent pour la première édition de la semaine mondiale d'action sur le commerce.
«Pour nous, il y a deux mots qui comptent : protection et soutien, insiste Martin Gordon de Christian Aid. Les pays du Sud doivent pouvoir se protéger avec des tarifs douaniers et ils doivent être soutenus grâce à des subventions, des prêts... jusqu'à ce qu'ils soient compétitifs.»
La prochaine conférence ministérielle de l'OMC à Hongkong aura lieu en décembre, mais c'est en ce moment que l'essentiel des négociations préparatoires a lieu. D'où l'importance pour les ONG d'aide au développement de faire pression sur la Commission européenne dès à présent. Si les militants associatifs reconnaissent que le discours de Peter Mandelson, le commissaire européen chargé du Commerce, a subi de nettes