Après les injures, le mariage de raison. Tele 2 et Orange ont enfin convolé. Le contrat a été signé hier à 7 heures du matin au siège d'Orange, entre les deux patrons, Jean-Louis Constanza et Didier Quillot. Et le fruit de cette alliance est prévu pour Noël : un nouvel opérateur mobile qui viendra bousculer un peu le trio Bouygues-Orange-SFR qui verrouille le marché.

Le suédois Tele 2 n'est pas le premier des MVNO (mobile virtual network operator), ces opérateurs mobiles sans réseau, et qui louent ceux des autres pour proposer leurs services. SFR a déjà signé avec Débitel et plus récemment avec NRJ, tandis qu'Orange a conclu avec Phone House, pour donner naissance à Breizh Mobile, et il y a peu avec M6, pour une simple licence. Mais ces petits nouveaux, en manque de notoriété, peinent à décoller.

Marketing. Avec Tele 2, c'est un poids lourd de la téléphonie fixe et du haut débit qui débarque. Jean-Louis Constanza n'a jamais fait dans la modestie, ni dans le discours policé, alors qu'il négociait pied à pied pour faire fléchir Orange et obtenir le meilleur des contrats. Fidèle au marketing qui lui a réussi dans le fixe (offres simples, visant le grand public et prix cassés), Tele 2 a toujours martelé la même stratégie dans le mobile. Pas exactement un discours propre à rassurer Orange, ses marges confortables et sa position de premier opérateur avec 50 % du marché. Mais curieusement, hier, tout était oublié. Mêmes les injures par médias interposés. Jusqu'à l'assignation en just