Depuis près d'un an déjà, le japonais Sony s'est lancé dans une vaste entreprise de rénovation afin de tenter de renouer avec son glorieux passé. Un changement dont le signe le plus remarqué aura été la nomination, le 7 mars, du Gallo-Américain Howard Stringer à la tête de cette multinationale de 170 000 salariés, aux marges et profits déclinants. Cet ancien patron de la chaîne américaine CBS, puis de Sony Etats-Unis, prendra ses fonctions en juin. Il est le premier gaijin (étranger) à prendre la direction d'un géant du numérique à la fois fabricant de matériel (baladeurs, téléviseurs, appareils photo...), producteur de contenus (studios de cinéma et musique) et inventeur de technologies comme le nouveau standard de DVD, Blue-Ray.
En plus des baladeurs numériques, son échec le plus cuisant, Sony a mal négocié le virage des écrans plats et a été contraint de s'allier avec son concurrent coréen Samsung dans la fabrication de ses «dalles» LCD, afin de rattraper son retard dans cet autre secteur clé du numérique. Il mise sur ses écrans haute définition pour retrouver sa place de leader dans les téléviseurs. A côté de réussites incontestées dans la production de films comme le carton plein réalisé par Spiderman ou, plus récemment, dans les mobiles, avec sa filiale Sony-Ericsson devenue rentable, Sony doit faire face à une concurrence acharnée des Chinois et des Coréens dans l'électronique grand public, son métier d'origine. Une activité qui représente les deux tiers de son chi