La réunion du G7, du FMI et de la Banque mondiale a exposé les divisions des pays riches sur la lutte contre la pauvreté. Les positions continuent de diverger, si bien qu'un accord sur les moyens d'accroître l'aide financière aux pays pauvres lors du sommet des chefs d'Etat et de gouvernement du G8 (le G7 plus la Russie), prévu en Ecosse du 6 au 8 juillet, reste hypothétique. Les Etats-Unis, principal actionnaire du FMI, ont clairement rejeté l'idée de vendre une partie des réserves d'or de ce dernier pour réduire la dette multilatérale des pays pauvres. Le FMI avait indiqué que cette hypothèse était envisageable sans perturbation pour les marchés internationaux de l'or. Au prix du marché, l'or du FMI est estimé à près de 46 milliards de dollars. De son côté, le ministre allemand des Finances a pressé ses collègues du G7 d'accepter l'imposition d'une taxe sur les billets d'avion et sur le kérosène, idée avancée avec la France, pour dégager des ressources pour les pays pauvres : «C'est très facile à mettre en oeuvre, la taxe sur le carburant des avions pourrait même être créée en l'espace de six mois.»
Omniprésent, alors qu'il ne prendra ses fonctions de président de la Banque mondiale que le 1er juin, le très controversé Paul Wolfowitz a poursuivi, ce week-end, son offensive de charme. Faucon de l'administration Bush, honni par certains pour ses positions néoconservatrices, Wolfowitz s'est entretenu avec le nouveau ministre des Finances, Thierry Breton, et celui de la Coopéra