La mobilisation des entreprises et des partenaires sociaux devait être à son comble pour favoriser l'emploi des seniors en France. Pourtant, le taux d'activité des 54-65 ans plafonne à 37 % contre 70 % en Suède. Un groupe de sept chômeurs de plus de 42 ans a décidé de réagir d'une manière originale. Ils ont assigné devant le TGI de Paris 70 entreprises, de la SNCF à Bouygues, en passant par des cabinets de recrutement internationaux, ou des sites Internet comme Emailjob, pour discrimination à l'embauche en raison de l'âge des candidats. La raison ? Les entreprises qui cherchent des candidats, comme les sites qui relaient les annonces et les cabinets de recrutement qui les formalisent n'hésitent pas à chercher des candidats «entre 30 et 40 ans». Ce qui exclut d'office les plaignants, tous plus âgés. Et ce qui constitue un délit pénal, au même titre que la discrimination raciale ou sexuelle. L'article 225-1 du code pénal détaille ainsi qu'une discrimination est constituée lorsqu'on fait une «distinction entre les personnes à raison» par exemple «de leur origine, de leur sexe, de leur situation de famille, de leur apparence physique, de leur patronyme» ou «de leur âge». Le collectif a aussi transmis sa requête à la toute nouvelle haute autorité de lutte contre les discriminations (Halde), présidée par le président de Renault, Louis Schweitzer.
Indemnisation. «On espère que la justice va taper du poing sur la table, explique Yves Barraud, le représentant des plaignants. Depuis qu