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Et pourtant elles restent...

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Un rapport du Plan détaille la stratégie de petites entreprises indépendantes et de filiales françaises qui luttent contre le «réflexe de délocalisation».
publié le 20 avril 2005 à 1h50

Il y a des entreprises françaises qui fabriquent du textile, des casques de moto, des jouets, et même des casseroles. Et parviennent à créer des emplois en France tout en croquant des marchés à l'étranger. En plein débat sur les délocalisations, ravivé par l'élargissement de l'Union, un rapport du Commissariat général du Plan rendu public hier pose une question d'apparence provocante : «Pourquoi des entreprises restent-elles en France ?» Une étude qualitative fondée sur des entretiens avec une trentaine de dirigeants de PME ­ indépendantes ou filiales de grands groupes ­ afin d'explorer les «stratégies d'entreprises contre le réflexe de délocalisation».

Ancrage. Avec ces firmes qui assurent «le maintien et la création d'emplois» en France en s'inscrivant «dans des stratégies mondiales», ce rapport est à rebours des études où «on se pose toujours la question de savoir où en sont les délocalisations, ce qui développe une vision pessimiste», selon le commissaire au Plan, Alain Etchegoyen. A contrario, le ministre du Travail, Jean-Louis Borloo, a sur son bureau une étude alarmiste sur l'ampleur des transferts d'emplois vers l'étranger. Réalisée par le cabinet Altédia, elle souligne l'attrait des pays de l'Est ou d'Asie du Sud-Est. Tellement brûlante en plein débat sur la Constitution européenne que sa publication attendra le référendum, selon le Monde.

Rien de tel avec les sociétés étudiées par le Plan, qui font «toujours plus d'innovations pour toujours plus de marchés». C'est Sh