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Libération

Ultime coup dur pour les Metaleurop

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La Cour de cassation revient sur la reconnaissance de la responsabilité de la maison mère.
publié le 20 avril 2005 à 1h50

Lille, de notre correspondante.

Patatras. La froide réalité juridique a rattrapé les anciens Metaleurop. La Cour de cassation a annulé hier l'extension de la liquidation judiciaire de Metaleurop Nord à sa maison mère, Metaleurop SA. C'est un énorme coup dur pour les anciens salariés, qui espéraient encore que la responsabilité de la maison mère soit reconnue.

Le 16 décembre dernier, ils avaient enfin obtenu, à la surprise générale et après plusieurs décisions de justice toujours défavorables, une vraie victoire, avec la décision de la cour d'appel de Douai. «Le jugement de décembre mettait en garde les patrons», résume Farid Ramou, l'ancien délégué CGT de Metaleurop, qui encadre aujourd'hui des salariés en insertion. «Ils ne pouvaient plus faire n'importe quoi. Cette fois, la Cour de cassation leur dit : "Ne vous inquiétez pas, vous pouvez y aller, vous avez les textes en votre faveur." On est déçus, et en colère.» «On avait eu une lueur d'espoir à Douai», enrage Jean-Claude Lemaire, ancien comptable à Metaleurop Nord. «Aujourd'hui, c'est un deuil social», soupire-t-il. «Un de plus.» Jean-Louis Martin, ancien ingénieur à Metaleurop, confesse une grande amertume : «Les copains ont pris un grand coup sur la tête, moi le premier. On a été abandonnés par l'Etat.» L'Etat qui, par la voix du parquet, a plaidé pour l'extension, à Douai, et contre, en cassation, à Paris.

L'extension de la liquidation judiciaire s'appuyait sur la «confusion de patrimoines» entre la maison mère et sa fil