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Libération

Solidarnosc s'en prend à France Télécom

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Les syndicats de l'opérateur polonais TPSA viennent à Paris s'opposer au plan social.
publié le 21 avril 2005 à 1h51

à Varsovie

Quatre syndicalistes polonais, deux de Solidarnosc et deux de FZPTT (ex-syndicat officiel) doivent se rendre aujourd'hui à Paris au comité de groupe européen de France Télécom. Depuis des mois, les salariés de l'opérateur polonais TPSA, détenu à 47,5 % par France Télécom, protestent contre le plan d'«optimisation» de l'emploi annoncé en décembre et prévoyant la suppression de 3 500 postes sur un effectif de 30 456 personnes. «Nous allons demander l'ouverture de nouvelles négociations pendant le comité de groupe, prévient Hélène Adam, secrétaire fédérale de SUD PTT. Les licenciements prévus sont toujours injustifiés, il n'y a aucune argumentation sérieuse.»

Hier, une «négociation de la dernière chance» échouait, selon les syndicats, et laissait présager une grève ces prochains jours. En mars, une douzaine de syndicalistes ont mené durant dix-sept jours une grève de la faim. La direction de France Télécom a envoyé un médecin sur place pour suivre l'évolution de leur santé. Le 11 avril, une partie des salariés ont fait grève sur tous les sites pendant une heure. «Une grève illégale», selon la direction, parce qu'elle ne respectait pas les étapes de négociation préalables. Solidarnosc a écrit au Premier ministre Raffarin pour réclamer son intervention : «Nous ne pouvons accepter la politique de l'investisseur français, qui accroît le chômage en Pologne faute d'investissements.»

Les salariés ont fini par obtenir des concessions. «Trois semaines de difficiles négociations