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Baroud des rescapés du port du Havre

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Les 58 salariés de la dernière société de réparation navale réclament un meilleur plan social.
publié le 26 avril 2005 à 1h55

Le Havre correspondance

Tous les jours, ou presque, ils sont dans la rue. A incendier des pneus, distribuer des tracts ou encore retarder le départ d'un navire. Hier matin, durant près d'une heure, ils ont bloqué les voies ferrées. Des actions symboliques pour la poignée de salariés de la Société de réparation navale et industrielle (Soreni), la dernière entreprise de réparation du port du Havre, mise en liquidation judiciaire le 8 avril, faute de pouvoir rembourser les aides jugées illégales par Bruxelles. Les 58 salariés restants refusent d'être les oubliŽs de la casse navale havraise».

Subventions publiques. Après la douloureuse fermeture des Ateliers et Chantiers du Havre (800 salariés), en 2000, les collectivités locales avaient soutenu la relance des activités de réparation navale. Douze sous-traitants locaux du chantier avaient créé la Soreni avec un capital de 1,75 million d'euros. Et des subventions publiques de 4,6 millions d'euros (l'Etat à hauteur de 3,4 millions d'euros, la ville du Havre, le conseil général de Haute-Normandie et le conseil général de Seine-Maritime). En octobre 2001, la Soreni comptait 125 personnes avec sa filiale de travaux maritimes et terrestres (TMT).

Face aux concurrents de Brest et Dunkerque, de Grande-Bretagne et de Pologne, les chaudronniers, électriciens, soudeurs, caréneurs de la Soreni, opèrent le toilettage d'un pétrolier, travaillent sur un ferry de la flotte du conseil général et sur des navires de dragage. L'entreprise fait largeme