Encore raté. Hier, les représentants syndicaux des 600 000 salariés de la grande distribution ne sont toujours pas parvenus à se mettre d'accord sur les «minima sociaux» avec le patronat de cette branche, au siège de la Fédération du commerce et de la distribution (FCD), à Paris. Signe, peut-être, qu'il y a quelque chose de cassé au rayon social.
Hier encore, un clash s'est annoncé chez Fabio Lucci, le repreneur de Tati : la CGT appelle à la grève pour les salaires dès ce mardi. Longtemps considérés comme des privilégiés, notamment à cause des nombreuses primes «maison» qui abondent le salaire dans la plupart des enseignes (comme «la prime de progrès» chez Auchan), les employés du grand commerce commencent à douter. «Le maintien du pouvoir d'achat, c'est devenu l'obsession chez tous les salariés des hypers. Moi par exemple, je n'ai plus les moyens de faire mes courses ailleurs qu'au hard discount», raconte Michèle Rohn, déléguée CFDT chez Attac.
Plan social. Un refrain de plus en plus souvent entendu auprès des employés du secteur tandis que les conflits sociaux se multiplient dans un monde jadis prospère qui n'en a guère l'habitude : «Il y a encore deux ans, on embauchait et les salaires suivaient», regrette Guy Laplatine, délégué central CFDT du groupe Auchan. Qui évoque au passage un «plan social déguisé» dans son enseigne et le départ volontaire de 600 personnes occupant des postes administratifs. Autre plan social, évité de justesse celui-là, chez CISF, une filiale inform