(à Montpellier)
Dur, le métier d'opérateur télécoms quand on est une collectivité locale et qu'on s'est mis dans la tête d'apporter dans les champs les mêmes services que dans les villes. Après avoir obtenu de haute lutte le droit d'intervenir dans la construction et la gestion de réseaux haut débit grâce à la loi dite de confiance dans l'économie numérique en juin 2004 , les élus locaux sont en butte, depuis quelques semaines, à toutes sortes de difficultés sur le terrain.
Selon le dernier comptage du ministère de l'Industrie, une cinquantaine de projets d'infrastructures ont été lancés aujourd'hui en France. Dans l'Oise, la Moselle ou les Pyrénées-Atlantiques, les travaux ont démarré. Les tenants de projets ambitieux, comme la Manche ou la région Limousin, expliquent que c'est la seule façon de desservir les territoires enclavés et d'offrir partout les mêmes services. Ils soutiennent que l'investissement dans un réseau public et ouvert à tous les opérateurs en est la condition indispensable. Et qu'on ne doit pas s'en remettre au seul réseau privé de l'opérateur France Télécom. Une petite dizaine de collectivités ont bouclé le montage juridique de leur projet. Aujourd'hui, elles sont attendues au tournant.
«Gabegie». Il y a d'abord le risque qu'une association mal embouchée saisisse la justice au motif que l'argent des impôts devrait selon elle être mieux employé. C'est le cas dans l'Hérault. Baptisé Num'Hér@ult, le projet de réseau public avait pourtant été soigneusement m