Metz envoyé spécial
Au rythme des tambours et des sifflets entrecoupés par le fracas des pétards d'alarme, près de 2 000 cheminots (1 500 selon la police) ont défilé à Metz à l'appel des fédérations CGT, CFDT, CFTC, FO, CGC, Fgaac et SUD rail. Un peu plus tôt en fin de matinée, près d'un millier de cheminots avaient défilé à Toulouse. Dans la ligne de mire de ces deux manifestations «régionales à caractère national», la société Connex, branche transports de Veolia Environnement. Via sa filiale CFTA Cargo, qui détient une licence d'entreprise ferroviaire et un certificat de sécurité, documents indispensables pour circuler sur le réseau SNCF, Connex sera sous peu le premier opérateur privé à assurer des transports de marchandises sur le réseau français, deux ans après la libéralisation du fret ferroviaire international, en mars 2003. Il est prévu que les premiers trains circulent courant juin sur deux lignes reliant le département de la Meuse au Land allemand de la Sarre (Dugny-Völklingen et Sorcy-Dillingen).
Pique-assiette. Une demi-douzaine d'autres opérateurs privés chercheraient à obtenir des autorisations de circulation sur le réseau français. «Ils sont comme les coucous, ils convoitent les nids les plus rentables du rail, commente Bernard Aubin, de la fédération des cheminots CFTC. A la SNCF d'aller voir ailleurs et de continuer à payer le loyer (sa dette vis-à-vis de Réseau ferré français, ndlr).» «Ces opérateurs sont des pique-assiette qui se nourrissent des services SNC