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Libération

La Chine dit filer doux

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publié le 4 mai 2005 à 2h02

Tout va bien dans le meilleur des mondes... chinois. C'est Bo Xilai, le ministre chinois du Commerce qui le dit. Hier, assis à côté de François Loos, son homologue français, à l'occasion d'une conférence de presse commune à Bercy, monsieur Bo a donné un petit cours de libéralisme. La France se dit-elle «préoccupée», depuis la fin des quotas textiles le 1er janvier, par le boom des importations chinoises en hausse de 33 % en janvier et février ? L'Europe, malgré les réticences allemandes ou britanniques, a-t-elle annoncé son intention jeudi de lancer des enquêtes sur neuf produits, préalable à des clauses de sauvegarde ? Une simple petite «surchauffe» des exportations textiles, dit Bo, qu'«il convient d'atténuer» pour que cela devienne «convenable». L'onde de choc devrait «s'adoucir» dans les prochains mois. D'ailleurs, elle aurait «considérablement diminué» en mars et avril.

Prudence. Mais pour Bo, l'essentiel est ailleurs. Il avoue avoir «tardé à communiquer» sur le sujet, mais compte se rattraper. On lui parle du yuan, lié aujourd'hui au dollar, et dont la sous-évaluation lui permet de doper ses exportations ? Pékin adoptera une «attitude extrêmement prudente» parce que «la Chine est un pays d'économie ouverte». Et puis, dit-il, la Chine, depuis son entrée à l'OMC en 2002, «a beaucoup ouvert» ses marchés, réformé ses «finances». Elle a aussi mis «300 000» limiers pour lutter contre les atteintes aux contrefaçons, car tous les Chinois, dit-il, «connaissent au moins trois mot