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Libération

Serments tricolores sur l'équitable

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Le gouvernement veut cataloguer les produits homologués sous un label unique.
publié le 4 mai 2005 à 2h02

Certifier les certificateurs afin que le commerce équitable ­ qui fait payer plus cher le consommateur pour mieux rémunérer le producteur du Sud ­ soit vraiment nickel. C'est l'idée de Christian Jacob, le ministre du Commerce et des PME, qui a présenté hier ses projets, flanqué du père Van der Hoff, fondateur du label Max Havelaar, et de Jean-Pierre Blanc, patron des cafés Malongo, un des premiers bénéficiaires du même label.

Epaulé par le rapport que vient de lui remettre son copain Antoine Herth, député UMP du Bas-Rhin et ancien des Jeunes Agriculteurs comme lui, Christian Jacob veut mettre au point, pour 2006, un cahier des charges très détaillé qui devra être suivi à la lettre par des organisations comme Max Havelaar pour bénéficier à leur tour du futur label français «commerce équitable».

Bons sentiments. «Pour le moment, il n'est pas question d'ajouter un nouveau label sur les produits visés, mais pourquoi ne pas envisager plus tard un petit drapeau français certifiant que le produit vendu au consommateur a bien été certifié comme tel par un organisme contrôlé par les pouvoirs publics, explique un proche de Jacob. On n'invente pas un nouveau label officiel mais on mène un travail de validation du commerce équitable.»

Car le but de l'opération «commerce équitable» est de calmer le jeu face à la multiplication des produits portant ce label sous différentes appellations. «Il faut éviter les abus et le faux commerce équitable», résume Antoine Herth. En dehors des plus connus,