Menu
Libération

Airbus: turbulences entre Paris et Berlin

Article réservé aux abonnés
Le désaccord dure sur le nom du patron de l'avionneur.
publié le 10 mai 2005 à 2h06

Au moment où le succès d'Airbus est récupéré par tous les politiques français (des défenseurs du oui au référendum jusqu'aux partisans du non), la petite famille de l'aéronautique européenne a choisi de (re) plonger dans une crise de nerfs dont elle a le secret. Depuis plusieurs semaines, le couple franco-allemand, qui se partage la présidence d'EADS (l'actionnaire à 80 % d'Airbus au côté des Anglais de BAE System) se déchire comme aux plus belles années. En jeu : la présidence d'Airbus, laissée vacante par le départ de Noël Forgeard à la coprésidence d'EADS en remplacement de Philippe Camus.

Patience. Il y a encore quelques semaines, les deux principaux actionnaires d'EADS (Lagardère et l'Etat côté français et DaimlerChrysler côté allemand) pensaient bien être en mesure d'annoncer demain, le jour de l'assemblée générale des actionnaires, un nouvel organigramme du groupe. Mais, sauf coup de théâtre, il n'en sera rien. Les petits actionnaires devront se contenter de l'officialisation de la nomination des deux nouveaux coprésidents : le Français Noël Forgeard et l'Allemand Thomas Enders, l'ancien patron de la division défense. Pour le reste, il faudra patienter.

Le climat franco-allemand s'est franchement détérioré. Il y a dix jours, un dîner à Paris entre Arnaud Lagardère, Noël Forgeard, Thomas Enders et Manfred Bischoff (qui représente DaimlerChrysler au conseil d'administration d'EADS) se serait terminée dans une ambiance «très violente». Car, outre la question ultrasensible