Menu
Libération

Les trois boulets de l'emploi féminin

Article réservé aux abonnés
Les femmes sont les premières victimes de la crise du marché français du travail.
publié le 10 mai 2005 à 2h06

Plus touchées par le chômage, la précarité, les emplois à temps partiel, les femmes sont les premières affectées par la dégradation de la situation économique. Tour d'horizon de l'emploi féminin en France.

1. Un chômage plus élevé

Les femmes et les hommes ne sont pas égaux devant le chômage : en France, selon les chiffres du BIT, en janvier 2005, 9,2 % des hommes étaient au chômage contre 11,2 % des femmes. C'est que la probabilité d'accéder dès la fin de sa formation à l'emploi n'est pas la même que l'on soit un garçon ou une fille : 69 % des garçons accèdent durablement à l'emploi quel que soit leur niveau de qualification, contre 56 % des filles selon le Centre d'études et de recherches sur les qualifications (Cereq). Et gare à celles qui ont des enfants. Leur taux d'activité chute brutalement avec la maternité. En 2002, 71,3 % des femmes de 20 à 49 ans sans enfants travaillent. Avec un enfant, 74,8 % d'entre elles ont une activité. Mais ce taux chute à 41 % dès qu'elles ont trois enfants ou plus.

2. Des contrats à temps partiel

Caissières, employées du commerce, femmes de ménage, gardes d'enfants ou de personnes âgées, saisonniers de l'agroalimentaire. Autant de métiers réservés, de fait aux femmes. Pas en vertu d'une prétendue nature féminine, mais bien plutôt parce que ces métiers ne s'exercent dans la majorité des cas qu'à temps partiel. Les femmes ne représentent que 14 % des chefs d'entreprise et 35 % des cadres et professions intellectuelles supérieures. Résultat, les