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Libération

L'UMP veut contrôler la retraite des PDG

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Les indemnités de départ des patrons pourraient être votées en AG.
publié le 13 mai 2005 à 2h10

Luc Vandevelde risque bien d'être maudit par ses collègues du CAC 40. En révélant que Daniel Bernard, son prédécesseur au sein du groupe Carrefour, touchera une retraite de 29 millions d'euros et une indemnité de départ de 9 millions, l'actuel président du groupe de distribution avait provoqué une telle polémique qu'elle a contraint la droite à réagir. Du coup, tous les patrons des entreprises cotées risquent demain de devoir rendre des comptes sur leur futur golden parachute.

Hier, la Commission des finances de l'Assemblée nationale a voté un texte qui obligera les entreprises présentes en Bourse à mentionner «toutes les rémunérations reçues par les mandataires sociaux, y compris les revenus reçus, de manière différée, au titre de la retraite». En cas de non-respect, les sommes déjà versées pourront être restituées. Il s'agit d'un amendement au projet de loi sur «la confiance et la modernisation de l'économie», qui doit être débattu par l'Assemblée début juin.

En plus, Thierry Breton, présent mercredi devant la commission, avait promis d'ajouter lui-même à son texte une mesure encore plus contraignante : obliger les entreprises à soumettre au vote des actionnaires en assemblée générale les «rémunérations exceptionnelles ou différées accordées aux dirigeants», c'est-à-dire les indemnités de départ et les compléments de retraite. Cela promet de belles discussions en AG, mais il n'est pas certain que cela freine les patrons dans leur volonté de se gaver au maximum.

La preuve ? Da