Les «victimes» des régulateurs de vitesse Renault en appellent à la médiation de l'Etat pour régler l'épineux dossier qui les oppose depuis plusieurs mois au constructeur. Réunis en association, ils ont réclamé vendredi le rappel pour vérification des 500 000 véhicules de Renault équipés de ce système en France, et annoncé qu'ils allaient saisir le gouvernement.
Enigme. «Nous avons trois objectifs», a dit Me Pierre Sirgue, avocat d'un propriétaire plaignant. «Que le constructeur rappelle ses véhicules, que les autorités compétentes, y compris le ministre de la Consommation, prennent des mesures en vertu du principe de précaution, et que les victimes se regroupent pour mieux se défendre.» Une demande faite au nom de la «sécurité publique» et que le constructeur a rejeté par la voix de Yann Vincent, son directeur de la qualité. Pour cet ingénieur qui a supervisé l'équipe d'experts chargée pendant plusieurs mois d'identifier d'éventuels dysfonctionnements, Renault n'a pas «à ce jour, trouvé de problème technique, et donc rappeler les voitures ne permettrait pas d'apporter de solution». La persistance de cette énigme électronique n'empêche pas la marque de «tenir compte des plaintes de ces clients», a expliqué Yann Vincent, selon lequel il demeure de la responsabilité de Renault de trouver la raison de ces bugs à répétition. Un discours plus commercial, déjà tenu par le nouveau président Ghosn qui marque un infléchissement, selon les représentants des plaignants. «Renault ne dit