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Libération

Branle-bas de quotas face aux Chinois

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La décision américaine de rétablir des barrières sur le textile pourrait être suivie par l'UE.
publié le 16 mai 2005 à 2h11

à Pékin, à Washington

La levée des quotas sur les produits textiles chinois, le 1er janvier dernier, n'aura pas duré très longtemps : avec une longueur d'avance sur les Européens, Washington a décidé vendredi de les rétablir, provoquant des étincelles avec Pékin (lire aussi le Cahier Emploi). Après avoir constaté les difficultés dans lesquelles les entreprises textiles américaines étaient plongées depuis quatre mois, l'administration a décidé de limiter à 7,5 % l'augmentation annuelle des importations de pantalons, polos et sous-vêtements en coton. Il s'agit, selon le secrétaire au Commerce Carlos Gutierrez, de permettre à «l'industrie américaine de jouer à armes égales».

«Erreur». Les distributeurs américains, qui s'opposaient au rétablissement de quotas (au motif que ceux-ci étaient néfastes au porte-monnaie des consommateurs américains) n'ont donc pas eu gain de cause face au lobby du textile, qui a invoqué la fermeture de 18 usines et la perte 16 600 emplois depuis le début de l'année. Washington se donne trois mois pour négocier un arrangement avec Pékin. En cas d'échec, ces nouveaux quotas seront maintenus jusqu'à la fin de 2005.

Dès l'annonce américaine, la Chine s'est fâchée tout rouge, brandissant l'étendard du libre-échange. Le porte-parole du ministère du Commerce à Pékin a menacé de prendre à son tour des mesures de rétorsion «dans le cadre de l'Organisation mondiale du commerce», sans toutefois en révéler la nature. «La partie chinoise invite les Etats-Unis à corri