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Libération

Microsoft manque de zèle face aux sanctions de Bruxelles

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Condamnée pour abus de position dominante, la firme tarde à rentrer dans le rang.
publié le 16 mai 2005 à 2h11

Attention bourbier. Plus de treize mois après la condamnation de Microsoft pour abus de position dominante, aucun accord n'a encore été trouvé entre la firme de Bill Gates et Bruxelles sur l'application des deux «mesures correctives» censées rétablir la concurrence sur le marché des logiciels. «Nous perdons patience», menace un porte-parole de la direction générale de la concurrence, qui agite la menace d'amendes supplémentaires. Du côté de Microsoft, en revanche, on joue la sérénité : Bill Gates évoquait jeudi dans le quotidien la Tribune un «bon dialogue avec la Commission». Tandis que la directrice des affaires publiques de la filiale française, Thaima Samman, assure espérer un accord «rapide, car jouer la montre n'est pas notre intérêt». Décryptage de la stratégie de Microsoft pour enfumer Bruxelles.

Exploiter les ratages de la Commission

L'un des remèdes imposés à Microsoft par la Commission s'avère un bide : afin de donner un peu d'air aux concurrents de Microsoft sur le créneau des logiciels de lecture audio-vidéo, la Commission a exigé la mise à disposition d'une version du système d'exploitation vedette, Windows XP, expurgée du lecteur Media Player. Après quelques louvoiements sur le nom de cette version bis ­ Microsoft a notamment proposé de l'appeler Reduced Edition, retoqué par la Commission pour manque de glamour ­ l'affaire est quasi bouclée... mais aucun des grands constructeurs de PC n'envisage de vendre des machines avec cette version allégée. «Il n'y a pas de