à Pékin
Patrick Devedjian tenait enfin sa «preuve» : une fausse chemise Lacoste qu'il venait d'acheter «sans marchander» l'équivalent de 14 euros. Pour faire sa démonstration en plein Pékin de la nécessité pour la Chine d'en faire plus dans la lutte contre la contrefaçon, il fallait au ministre français de l'Industrie pouvoir brandir un tel trophée devant les caméras de télévision, avec gros plan sur la fausse étiquette de la célèbre marque, et le bouton comportant une erreur de transcription : «Lacaste»... «C'est exactement ce qu'on voulait», commentait un conseiller du ministre.
Temple. Il avait pourtant bien failli ne pas l'obtenir : dix minutes avant l'arrivée de la délégation française rue de la Soie, véritable temple de la contrefaçon au centre de Pékin, un homme muni d'un talkie-walkie déambulait encore dans les allées et faisait enlever les produits contrefaits des marques françaises les plus connues. Là où, la veille, les vendeuses vous accueillaient avec le catalogue de Louis Vuitton le vrai pour vous permettre de choisir un sac un faux , il n'y avait quasiment plus, hier, que des produits chinois et quelques marques non françaises...
Dans ce bâtiment flambant neuf abritant des centaines de boutiques, il était toutefois impossible de tout «nettoyer» en un jour. Le ministre est donc tombé nez à nez avec cette chemise «Lacoste» que lui a vendue une malheureuse Chinoise qui s'est ensuite fait copieusement engueuler, puis avec un sac Louis Vuitton qui était en trai