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Libération

La Pentecôte s'éternise chez Total

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Entamée lundi, la grève s'est étendue et touche la majorité des raffineries du pétrolier.
publié le 20 mai 2005 à 2h15

Envoyée spéciale à Gonfreville-l'Orcher

La grève commence à déborder chez Total. Hier, le mouvement, entamé lundi par une partie des 20 000 salariés de la branche pétrole du groupe en France pour protester contre la Pentecôte travaillée, a gagné la majorité de ses raffineries. Au début de la semaine, seul le site de Donges (Loire- Atlantique) était complètement bloqué. Mais, depuis vingt-quatre heures, les raffineries de Gonfreville-l'Orcher (Seine-Maritime), de Grandpuits (Seine-et-Marne), de La Mède (Bouches-du-Rhône) et de Feyzin (Rhône) sont elles aussi sur le point de «s'arrêter progressivement», avoue la direction de Total. «Le groupe s'organise pour qu'il n'y ait pas de rupture d'approvisionnement. Ce n'est pas la peine de se précipiter sur la pompe près de chez soi», assure un porte-parole.

Affirmation péremptoire ? Le groupe pétrolier géant issu de la fusion entre Total-Fina et Elf possède six des douze raffineries tricolores, soit 50 % de la capacité, et plus de 20 % de parts de marché dans la grande distribution.

Drapeaux. Du coup, les syndicats jouent volontiers la carte du catastrophisme : «Les stations-service du réseau vivent leurs dernières routes de carburant, les dépôts n'étant plus alimentés par les raffineries», martèle la CGT, premier syndicat de la maison. En Normandie, «les chaînes de montage des usines Renault pourraient être amenées à s'arrêter, faute de stocks d'huile suffisants», menace le syndicat majoritaire.

Depuis dimanche, des drapeaux CGT et Sud