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Libération

Total rend la Pentecôte aux salariés des raffineries

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publié le 21 mai 2005 à 2h16

Total, cocu de la Pentecôte... Pour avoir appliqué la loi raffarinienne, le groupe est englué depuis lundi dans une grève de cinq de ses six raffineries françaises. Vendredi soir, le groupe pétrolier a finalement accepté de restituer une journée de salaire aux employés qui ont travaillé ou pris une RTT le lundi de Pentecôte. Les négociations ont toutefois repris à 21 h 45 sur d'autres points, notamment sur les effectifs. Pour la CFDT, elles étaient «en bonne voie». La CGT indiquait néanmoins que le conflit «continuait» pour l'instant. Les salariés des raffineries en grève devaient décider ce samedi de prolonger ou non le mouvement.

Depuis lundi et le début de la crise, l'entreprise résistait mordicus au courroux des syndicats, qui demandaient que soit compensé le jour travaillé, comme cela a été le cas chez TF1, Sanofi-Aventis ou encore chez le concurrent pétrolier Shell. «La Pentecôte travaillée est une mesure injuste, affirmait François Pelegrina, coordinateur de la CFDT du groupe. Elle a pris de l'ampleur chez nous parce qu'elle est vraiment la goutte qui fait déborder le vase : Total, c'est des bénéfices record (9 milliards d'euros en 2004, ndlr), l'augmentation de 15 % des dividendes versés aux actionnaires, les emplois supprimés. Lors de la dernière assemblée générale, Total a provisionné 138 millions d'euros pour les stock-options d'une poignée de dirigeants... Et on nous parle de solidarité ? Par comparaison, notre revendication (compensation du jour travaillé, ndlr)