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Libération

IBM: mobilisation contre les «licenciements boursiers»

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En France, la direction se dit prête à négocier sur le plan social.
publié le 24 mai 2005 à 2h18

Journée de mobilisation internationale hier chez IBM. Après l'annonce le 4 mai d'un plan de réduction d'effectif de 10 000 à 13 000 postes dans le monde sur 320 000 salariés, les personnels de «Big Blue» se sont rassemblés à l'appel de l'ensemble des syndicats dans les différents sites de la multinationale. En France où, selon les syndicats, 900 à 1 000 emplois sont sur la sellette, le mouvement a été plutôt bien suivi. Ils étaient ainsi, selon la CFDT, 500 à Marne-la-Vallée sur les 3 000 salariés du site, 400 à Montpellier où subsiste la seule grande usine française d'IBM, 130 à Bordeaux et environ autant devant la tour Descartes de La Défense, le siège français.

Alors que les effectifs hexagonaux de l'entreprise ont déjà fondu de plus de moitié, pour passer de 24 000 en 1992 à 11 000 aujourd'hui, les syndicats dénoncent des «licenciements boursiers» sur fond de délocalisations. «Après le système de production, c'est au tour des cerveaux d'être délocalisés : des postes d'ingénieurs sont transférés en République tchèque, Hongrie, Roumanie, Biélorussie, Inde, Philippines», explique Annie Jarry de la CFDT. La moitié des 68 «pilotes» français d'IBM (chargés de surveiller les gros systèmes) vont par exemple perdre leur emploi en raison du recentrage de cette activité à Brno en République tchèque. Les syndicats qui exigent «zéro licenciement» ont rendez-vous à partir d'aujourd'hui avec la direction pour étudier dans le détail les mesures d'accompagnement, essentiellement à base de