(avec AFP)

Le Norway a finalement largué les amarres hier dans le port de Bremerhaven, au nord de l'Allemagne, pour faire route vers la Malaisie. Annoncé depuis une semaine, le départ de l'ex-paquebot France avait été retardé en raison d'un problème de moteur d'un remorqueur de haute mer qui doit assister le navire jusqu'en Asie. Car le Norway n'est plus en mesure de naviguer seul. L'ex-fleuron de la flotte française est relégué dans un chantier naval depuis l'explosion d'une chaudière le 5 mai 2003 à Miami. L'accident avait coûté la vie à huit marins et blessé une dizaine d'autres.

La société Norwegian Cruise Lines (NCL), propriétaire du bateau, ne souhaite «donner aucune information détaillée sur son avenir», précisait hier une porte-parole de NCL-Allemagne. Le groupe français d'immobilier de loisirs, Pierre et vacances, dernier candidat officiel en lice, a renoncé en février à l'acquérir. Depuis, des investisseurs saoudiens auraient souhaité le reprendre ; et des fonds de pensions américains auraient envisagé d'en faire un hôtel à quai en Normandie.

Les nostalgiques du France s'interrogent. Où va-t-il finir ? «Tous les signes nous laissent à penser que le bateau serait exploité en Malaisie, mais d'autres disent qu'il irait vers le Bangladesh pour être démoli», explique Jacques Lhéritier, président de l'association pour l'ex-France, basée à Saint-Nazaire et qui milite pour la sauvegarde du navire. Le quotidien Ouest-France tablait, lui, sur une transformation du navire en éco