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Libération

Les Galeries Lafayette cultivent le secret

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Le nouveau président du directoire s'est éclipsé sans un mot d'une AG à huis clos.
publié le 26 mai 2005 à 2h20

Circulez, il n'y a rien à voir. La dernière assemblée générale des actionnaires des Galeries Lafayette, avant son départ de la Bourse et après l'entrée en force récente de la BNP, s'est tenue à huis clos, hier matin à Paris, au septième étage du siège, boulevard Haussmann. La famille Moulin, qui tient désormais seule les rênes de la maison, craint-elle un baroud d'honneur des représentants de la famille Meyer (ses cousins) qu'elle est parvenue à évincer du capital avec l'aide de la banque de Michel Pébereau ? Redoute-t-elle un coup de force de Philippe Lemoine, mis sur la touche ces dernières semaines et, jusqu'à hier, coprésident du groupe avec son beau-frère Philippe Houzé ? «L'AG est fermée aux journalistes», martèle poliment une dame des Galeries plantée devant la porte close du salon «Opéra» pour faire office de videur.

Compte-gouttes. En moins d'une heure et demie, la messe est dite. Les petits actionnaires des Galeries présents sur place, dont les titres devraient être totalement rachetés par la maison avant le retrait de la Bourse, sortent au compte-gouttes de l'AG. «Je suis très surprise. Il n'y a eu aucune question sur la stratégie, aucune curiosité sur les comptes. Je croyais que ce serait plus agité que ça», raconte Danielle Gondcaille, une actionnaire admise dans le secret des délibérations.

Les Galeries ont-elles l'intention, comme le dit la rumeur, de vendre leur 50 % de Monoprix à Casino, qui en possède l'autre moitié, afin de désendetter la famille Moulin, plo