Berlin de notre correspondante
Cela finit par ressembler à un jeu de massacre. En moins d'une semaine, après l'échec électoral de Gerhard Schröder, plusieurs indices ont enfoncé un peu plus les espoirs de l'Allemagne de sortir la tête de l'eau. Mardi dernier, l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) a révisé le taux de croissance du pays à 1,25 % pour 2005, au lieu du 1,4 % prévu. Par ailleurs, l'organisation s'attend à ce que l'Allemagne viole pour la cinquième année consécutive en 2006 le Pacte de stabilité européen, avec un déficit public de 3,25 % du produit intérieur brut. En 2005, il devrait atteindre 3,5 %.
Tempête. Pourtant, les trois grandes réformes lancées par Gerhard Schröder étaient censées relancer l'emploi et remettre à flot les finances publiques. A commencer par la réforme du chômage baptisée Hartz IV (du nom du directeur des ressources humaines de Volkswagen qui en est à l'origine). Ce quatrième volet des réformes du marché du travail, entré en vigueur le 1er janvier 2005, visait à mettre un terme au déficit galopant de l'assurance-chômage en réduisant les indemnités chômages de manière drastique.
Au lieu de toucher 32 mois d'indemnité chômage, puis une aide jusqu'à la retraite, les chômeurs se voient attribuer une somme forfaire au bout de douze mois. En échange, les agences pour l'emploi étaient censées replacer les chômeurs plus efficacement. Or, la semaine dernière, le ministre des Finances Hans Eichel a dû admettre une flambée