Charles préfère Laurence à Yvon car «il en a marre de la France qui roule en DS». En annonçant hier dans le Journal du dimanche qu'il se désistait en faveur de la présidente de l'Ifop Laurence (Parisot), Charles (Beigbeder) a illustré la tonalité de l'élection du boss des boss, un joyeux foutoir où l'âge et le style comptent plus que le programme. Beigbeder, 41 ans, bien content de faire parler de lui et de sa firme Poweo, en a ainsi profité pour s'afficher médiatiquement avec son frère Frédéric, l'écrivain. Le président du conseil de surveillance de Legris Industries, Yvon Jacob, 62 ans, joue les pépés madrés. Laurence Parisot, 45 ans, a posé dans Gala, pas loin de Britney Spears. L'ex-ministre des Finances Francis Mer et Guillaume Sarkozy, frère de Nicolas, s'affichent en duo de Jedi surexpérimentés des relations Etat-industrie. Tandis que Hugues-Arnaud Mayer, PDG d'Abeil et dirigeant du Medef Auvergne, se veut le porte-drapeau des patrons d'en bas.
Effervescence. Si le casting est alléchant, il serait temps que le Medef instaure un rituel à la hauteur, s'inspirant par exemple du show papal avec conclave et fumée blanche (sans la liesse populaire devant le siège de l'avenue Bosquet peut-être). Car si la succession d'Ernest-Antoine Seillière suscite une belle effervescence, les statuts de l'organisation s'avèrent peu adaptés à la multiplication des candidats. Le comité exécutif se réunit ainsi ce matin pour un vote à bulletin secret. Jusque-là, le comité choisissait un nom e