Le patronat n'est plus ce qu'il était. C'est une femme de 45 ans, Laurence Parisot, qui est en position de succéder à Ernest-Antoine Seillière à la tête du Medef. Et l'ancien ministre de l'Economie et des Finances, Francis Mer, essuie un échec retentissant.
Hier, lors d'un vote consultatif, les 45 membres du conseil exécutif de l'organisation patronale ont placé nettement en tête, avec 21 voix, la PDG de l'institut de sondages Ifop, qui dirige également une petite entreprise familiale de menuiserie spécialisée dans les portes de placard. Laurence Parisot recueille trois fois plus de suffrages que Francis Mer, arrivé bon dernier avec seulement 7 voix. Elle distance également les deux autres candidats Hugues-Arnaud Mayer et Yvon Jacob, qui obtiennent chacun 8 voix.
Confusion. A 65 ans, Francis Mer, ex-PDG d'Arcelor, avait décidé de briguer les suffrages des patrons en tandem avec le président de l'Union des industries textiles, Guillaume Sarkozy. Celui-ci, déjà mis de mauvaise humeur par cette contre-performance, a carrément explosé en découvrant que les services du Medef avaient confondu sur une affichette son prénom avec celui de son frère Nicolas, président de l'UMP. «C'est inadmissible !», s'est-il écrié, avant que ne soit arraché l'objet du délit.
Pour autant, l'élection de Laurence Parisot à la présidence du Medef n'est pas acquise. Contrairement aux usages, le conseil exécutif ne l'a en effet pas désignée comme candidate «officielle». Ce n'est que le 5 juillet que l'assemb