Détricotage. Après avoir joué l'apaisement face aux craintes liées au boom des exportations textiles chinoises en Europe et aux Etats-Unis, le ministre du Commerce Bo Xilai durcit donc le ton. Les données fournies par Washington et Bruxelles pour justifier les mesures de sauvegarde, n'auraient «aucun fondement, aucune explication scientifique». Face à cette charge, la Commission européenne fait le dos rond. «Nous avons présenté nos données sur une période de trois mois donnant un état de l'industrie du textile, s'est borné hier à déclarer Claude Veron-Reville, porte-parole du commissaire européen au Commerce Peter Mandelson. Nous voyons qu'il y a un dommage irréparable.»
«Suite au non français.» Télécospage de l'actualité ou coïncidence troublante ? Le président de l'Union des industries textiles (UIT) Guillaume Sarkozy a juré hier avoir la «conviction absolue» que la volte-face chinoise faisait «suite au non français» au référendum sur la Constitution. «Les Français se sont tiré une balle dans le pied» en votant non, a juré ce partisan déçu du «oui». Hypothèse très opportuniste que ne dément pas Martial Videt, secrétaire général de la Fédération Hacuitex-CFDT : «C'est possible, la Chine table sur une division européenne.» La France, en pointe pour obtenir de Bruxelles des mesures de sauvegarde, avait bénéficié de l'appui d'autres pays (Italie, Portugal, Espagne...) encore dotés d'une industrie textile. Et du silence bienveillant de pays «libéraux» (Allemagne, Royaume-Uni, Su