Menu
Libération

A la SNCF, les colères vont bon train

Article réservé aux abonnés
Quatrième grève de l'année pour les cheminots, pas seulement inquiets pour leurs salaires.
publié le 2 juin 2005 à 2h26

Le nouveau Premier ministre, Dominique de Villepin, prévoit «cent jours pour redonner la confiance aux Français». Pas de bol, son premier jour pourrait être marqué par une pagaille ferroviaire. Quatre organisations cheminotes appellent aujourd'hui à la grève (CGT, Sud-rail, FO et la CFE-CGC), armées d'une impressionnante ribambelle de revendications.

Embauches. Dans le panier du cheminot mécontent, on trouve ainsi : la mise en place du service garanti (en juin en Alsace et en Ile-de-France), la circulation du premier train privé sur le réseau national en Alsace (le 30 mai), la libéralisation européenne du secteur ferroviaire, la restructuration de l'activité fret de l'entreprise, et les questions, sans doute les plus sensibles, de l'emploi et des salaires. Le budget 2005 prévoyait 3 590 suppressions de poste. Lundi, lors d'une ultime tentative de déminage du conflit, Louis Gallois, patron de l'entreprise, a annoncé 500 embauches supplémentaires ­ 300 garanties plus 200 éventuelles ­, lesquelles «ne changent rien», selon Didier Le Reste, secrétaire général de la CGT. Les comptes n'y sont pas non plus au niveau salarial. Alors que l'entreprise a renoué avec les bénéfices, les syndicats veulent que la base ait aussi sa part du gâteau. Après s'être engagée à une hausse de 1 % sur l'année, la direction avait fait savoir qu'elle irait au-delà. Elle réfléchirait à la mise en place d'une prime ponctuelle (qui pourrait avoisiner les 150 euros) liée aux bénéfices de l'entreprise, qui s