Menu
Libération

Forcing anglais contre la pauvreté avant le G8

Article réservé aux abonnés
Le chancelier de l'Echiquier se démène pour obtenir l'effacement de la dette des pays les plus pauvres.
publié le 4 juin 2005 à 2h28

Londres de notre correspondante

Il ne reste plus beaucoup de temps, 35 jours. Un court compte à rebours pour le ministre des Finances britannique : Gordon Brown espère pouvoir obtenir un résultat lors du sommet des pays du G8, le 6 juillet en Ecosse, sur l'aide à l'Afrique. Tenace et passionné, le chancelier de l'Echiquier a remis la pression vendredi depuis Edimbourg : «nous proposerons et nous chercherons à obtenir un accord sur une réduction de 100 % de la dette bilatérale et multilatérale des pays les plus pauvres», a-t-il expliqué, en se disant convaincu que les Américains sont prêts à soutenir une telle démarche. L'affaire est pourtant loin d'être jouée. Tony Blair a pris son bâton de pèlerin pour convaincre ses principaux partenaires. Il sera à Washington en début de semaine prochaine pour obtenir l'appui de George Bush. «Après avoir tant misé sur sa relation avec la Maison Blanche, ce serait bien qu'il en tire quelque profit», ironisait hier un député conservateur. Sur le principe, Washington n'est pas hostile à un effort sur le désendettement des PPTE, les pays pauvres très endettés. Reste la méthode, essentielle pour dépasser les voeux pieux et pour qu'une proposition soit acceptable par Bush, puis validée par le Congrès.

Effacement de la dette multilatérale (près de 80 milliards de dollars) comme bilatérale, et apport d'aide supplémentaire : Brown voudrait bien placer sa proposition de «facilité financière internationale» (IFF) en juillet prochain. Mais le grand pla